| | Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad | |
| | Auteur | Message |
---|
Aaliyah D. Xylander
messages : 6
»SHITTY WORLD ♦ envie de: ♦ relationships: ♦ citation:
| Sujet: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad Sam 29 Aoû - 11:42 | |
| | PRÉNOMS : Aaliyh Desdémone NOM : Xylander ÂGE : 18 ans SITUATION : famille mono-parentale ; célibataire NATIONALITÉ : Américaine LIEU DE RÉSIDENCE : laguna beach GROUPE : l'acédie AVATAR : Karolina Kurkova |
. Voici un petit questionnaire ; pour en savoir plus sur vous ;
Le matin, quand tu te réveilles, quelle est la première chose que tu fais ? Je referme les yeux pour ne pas voir ce que je ne veux pas. Arf'! Le bulletin scolaire est arrivé : sais-tu à quoi t'attendre ? oui, et honnêtmeent je m'en fiche. Il y a plus grave, dans le monde, et je vais pas m'appitoyer sur mon sort, de peur de retomber. Tu n'as aucune envie d'aller travailler aujourd'hui. Que fais-tu ? je prend une douche et je sors m'allonger dans l'herbe et la rosée. Quand tout est sec, je me promène en ville. Quels sont les lieux que tu fréquentes le plus ? les parcs, les plages, les magasins, mais je n'achète rien. Ta boisson alcoolisée préférée ? le punch. Parce que c'est pas hyper fort, et qu'on peu ainsi regarder ceux qui se bourrent la g*** en se moqunt d'eux. Style de musique ? rock'n'roll ; baby =) Sans quoi ne peux-tu pas sortir ? euh...des vêtements ? Un bracelet que ma soeur portait tout le temps, que ma mère lui avait donné lors de ses quinze ans. Une idée de ton futur métier ? (pour les étudiants) ? chomeuse pro. Non, pas d'idées, pour le moment j m'en fiche un peu. . PRÉNOM & PSEUDO : maude & mischievous wink AGE : 14 ans TEMPS DE CONNEXION : 4/7 COMMENT AVEZ-VOUS CONNU GYH? : par mail & msn SCENARIO : [ ] oui ; [x] non EXEMPLE DE RP :
- Spoiler:
C’était minable. Ouais, il n’y avait pas d’autres mots, c’était minable. Je n’avais que mes mains en paravent, et les larmes me montaient aux yeux, je manquais d’air, je faisais une crise, j’en étais certaine. Aaaah ! J’allais mourir d’une crise d’hilarité ! Rien que cette pensée me donna encore plus envie de rire et, ignorant les regards dédaigneux de mes camarades, j’allais m’assoir sur mon lit. Je tirais d’une main le rideau du baldaquin, l’autre toujours plaquée sur ma bouche. Le goût de sang me taquina la langue, et j’inspirais profondément. C’était toujours comme ça, quand je n’avais pas le droit de rire et que je tentais à tout prix de m’en empêcher : je me planquai derrière ma main, et si l’envie de rire se faisait trop pressante – comme là – je l’appuyais carrément à me faire mal aux lèvres. Collagène pratique, songeai-je en reniflant car les larmes avaient fini par couler. Ensuite, je me bouffais la main, espérant que la douleur calmerais mon hilarité, et puis, ça foirais. Enfin, pas tout le temps, des fois j’arrivais à me calmer. Mais j’avoue que ça m’arrive rarement, parce que j’arrive en général à me contrôler, ou à me calmer. Bien que la plupart du temps je me laisse éclater de rire sans faire attention aux autres. Mais je n’étais pas de nature moqueuse, et puis ces pauvres filles avaient passé des heures à se préparer. Moi j’avais pris des jours à faire mon costume, je devais l’admettre, et les gens se moqueraient de moi, sûrement. Mais non, franchement, non. Moi c’était un costume, un vrai, pas une espèce de…de je-ne-sais-quoi indéfinissable, avec des couleurs horribles. Et surtout, je n’aurais personne pour demander « alors ? Ça me va bien ? » Et aucunes de mes copines de seraient à côté de moi en me disant que j’étais magnifique et qu’il ne fallait que je ne change rien pour qu’elle ait la vedette. Quoi que cette copine en question n’était pas mal non plus, hein. Non seulement son ventre grassouillet dépassait généreusement de cette mini-jupe qui lui faisait un derrière énorme, mais en plus elle avait mis des bas en laine sous des pieds-nus à talons. Elle voulait se la faire à la moldue, apparemment. Eh bien…c’était loupé, on pouvait le dire. Cependant, je n’avais pas le droit de me moquer, bien que certaines personnes dont sûrement elle se mettrait à me critiquer sans honte sur mon costume ou mon maquillage. Mais de sa part, je prendrais ça comme un compliment, étant donné de la honte qu’elle faisait prendre à sa meilleure amie. Hypocrite, j’ai pensé. Mais pour le moment, j’ai lâché ma main et j’ai enfoui ma tête dans l’oreiller, laissant libre cour à mes gloussements. J’éclatais rarement de rire, et surtout, mon rire n’était pas hyper bruyant. Etant donné l’agitation de la salle, et le peu d’attention habituelle qu’on me portait, personne ne se rendit compte que j’étais en train de mourir de rire sur mon oreiller. Accablée ensuite, la nostalgie me prit. C’était dégueulasse de faire ça. Mais quand j’écartais le rideau, mon visage devenu vide de toute émotion, il n’y avait presque plus personne, et surtout les deux filles étaient partie. Je poussais un soupir résigné, et puis me levai pour fouiller ma valise et sortir mon costume. C’était un simple costume, qui ne représentait rien de particulier, mais je l’avais fait au hasard, et personne ne s’habillait comme ça, de toutes façons. J’étais sûre d’être la seule habillée de cette façon, parmi tous les costumes de citrouilles, de vampires, d’animaux divers et autres. Ça représentait…moi, si l’on veut. Totalement décalée, à côté de la plaque, unique…bon, d’accord, je me fais un peu des fleurs, mais quand même. Et puis, c’était large, ça ne tenait pas sur mes épaules, je devais mettre des sous-vêtements assortis, déjà. En observant une fille qui piquait sa crise parce qu’elle voulait mettre trop de maquillage et que ça avait coulé et goutté sur son costume, je compris je devais rester en petite tenue pour me maquiller et me coiffer. Heureusement que certaines filles gentilles étaient dans la salle, parce que je n’aurais pas réussi à m’habiller toute seule. Pour sa part, elle ne voulait pas y aller, et petit à petit, je lui réussi à lui dire qu’il fallait bien, que moi non plus je n’avais pas de cavalier, et que de toutes façons la plupart des gens y allaient pour s’amuser uniquement, et c’est ce que je comptais faire. Donc je réussis à la convaincre de venir, et je l’aidai pour s’habiller et se préparer au bal. Ensuite, elle partit sans m’attendre. Je finis de me maquiller et je m’habillai tranquillement, avant d’enfiler ma robe et mes chaussures. J’agrémentai le tout d’un collier et de boucles d’oreilles. En me levant, je m’aperçus que ma robe était trop large et tombait. Avec une grimace, je découpais un peu plus les manches, resserrai la taille et la poitrine afin qu’elle tienne mieux. Je virevoltai sur moi-même pour voir l’effet produit. Volupté, voile, et vent. Trois V, très féérique. Je souris à mon reflet, contente de moi pour une fois. Les choses larges ne m’avaient jamais gênées. Enfin, à vrai dire, il n’était pas difficile de m’habiller, donc j’arrivais à marcher avec tout. Ma robe flottait derrière moi quand je descendis les quelques marches du dortoir pour aller dans la salle commune, qui était presque vide sauf quelques personnes qui ne voulaient pas y aller. Tant pis pour eux, songeai-je quand ils me virent. Deux personnes me regardèrent avec des yeux ronds, la bouche ouverte, et j’en fus gênée un instant. S’ils ne disaient rien, ils pouvaient trouver ça tout à fait ridicule comme tout à fait splendide. Alors, je dus me détendre. Je paressais sans complexes, mais j’en avais. Pas physiques, c’était sûr. Enfin, je ne crois pas. Je n’étais pas susceptible, je savais qu’on ne choisissait pas sa figure, mais je n’aimais pas que les gens me fixent avec intensité. Pour ce que je paraissais. Quoi que le regard que certains me jetaient pour ce que j’étais n’étaient pas mieux, et eux, ils me touchaient. Ouais, je n’aimais pas qu’on juge les gens sans les connaître, même si plus tôt j’avais traité intérieurement la grosse Poufsouffle d’hypocrite et que je ne l’aimais pas. Mais elle non plus, ne m’aimait pas, je le savais, et si elle ne me prêtait aucune attention, c’était mieux comme ça. Mais revenons au sujet. Je marchais, j’arrivais devant la grande salle, où il n’y avait pas tant de bruit que ça. Et puis, il y eu quelques applaudissement et, juste en dehors, il y avait des élèves qui attendaient en grimaçant. Je compris en voyant leurs têtes que Gallner avait fait son discours. C’étaient des élèves les plus engagés contre lui, et une rumeur courait même sur l’un d’eux comme quoi il serait amoureux de miss Truescott. Je n’y croyais pas, moi, et j’étais presque certaine que c’était uniquement les adorateurs de Gallner qui avaient lancé la rumeur pour pourrir ces rebelles. Il me jeta un coup d’œil et je leur souris. J’ouvris la porte et en scrutant le fond, j’aperçus le grand inquisiteur descendre de l’estrade. Je ressortis légèrement pour me tourner vers eux. « C’est bon, il a fini ! » Certains me sourirent pour me remercier et on franchit le seuil de la porte ensemble. Le bal commençait, et certaines personnes se mettaient à danser. Je reconnus quelques connaissances, occupées à danser avec des cavaliers. Certains couples étaient très étonnants, voir totalement improbables – mais qui étais-je, moi, oh pauvre mortelle, pour les juger ? – et pourtant ils semblaient tous plus ou moins s’amuser. Avec un sourire maternel, je les observais avancer sur la piste. Ce bal me rendait heureuse, parce que tout le monde semblait au moins s’amuser, et les costumes étaient tous plus ou moins réussis. Même Dwayn, - le seul que je ne pouvais vraiment pas saquer, beaucoup plus que la grosse fille de mon dortoir – était chouette dans son costume et bien que je n’avais jamais rien ressentis de néfaste à le voir heureux, je le trouvais tout à fait normal, le genre de personne avec qui j’aurais pu m’entendre. Ouais, enfin, s’il n’avait pas été aussi con, bien sûr. Bref ; je changeais directement de personne, parce que je refusais d’avoir des pensées néfastes dans cette ambiance. Enfin, je trouvais ça un peu mou, c’était vrai. J’aurais préféré une autre musique, plus entraînante, et une ambiance moins à l’ancienne. Peut-être que si miss Truescott l’avait organisé toute seule, il n’y aurait pas eu uniquement cette musique soulante et trop lente. Mais bon… revenons à notre sujet, encore une fois. Ne sachant que faire, je me tournais vers le buffet. Je n’allais pas danser toute seule, c’était sûr, non pas par honte, mais parce que ça ne servais à rien. J’aimais la musique, c’était mon amie quand j’étais toute seule l’été dans ma chambre, ou dans le jardin, ou ailleurs, même, mais ce n’était pas ma folie et je ne m’enivrais pas comme ça parce que j’en avais le besoin, l’envie ou l’utilité. Et donc, même si je n’avais pas faim, je me frayais un passage parmi les gens qui se parlaient ou s’invitaient à danser, en prenant bien garde à ne pas laisser traîner trop ma robe histoire que personne ne se prenne les pieds dedans. Dans ce cas, j’aurais eu l’air fine… J’eu un sourire en imaginant la catastrophe, mais il s’estompa très vite, parce que ma robe ne tiendrait sûrement pas le coup, et puis je n’avais pas envie de finir en haillons devant tout le monde, bien que certains costumes ne soient pas loin. Une personne me bloquait le passage, et je ne pouvais pas la contourner, j’allais lui demander de se décaler quand on me poussa, et ce faisant, les dominos s’enchaînèrent, je poussai aussi la personne. Je serrai les dents, espérant que la personne n’avait rien dans les mains et que rien ne se soit versé, parce que même si je n’étais pas la fautive je doutais qu’on laisse passer une tache sans rien dire. Enfin, je ne parle pas de moi, bien sûr, la tache, c’est ce qui a tâché le vêtement, pas moi. « Pardon, on m’a poussé… »
CODE : just fock off
Dernière édition par Aaliyah D. Xylander le Sam 29 Aoû - 19:21, édité 5 fois | |
| | | Aaliyah D. Xylander
messages : 6
»SHITTY WORLD ♦ envie de: ♦ relationships: ♦ citation:
| Sujet: Re: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad Sam 29 Aoû - 11:43 | |
| . « Je t’aime, tu sais, ici, j’en peux plus… » Tu te retournes dans ton lit, tu fermes les yeux, très fort, tu les rouvres en grand et tu te dis que c’est juste un rêve. Tu t’enfouis la tête sous les oreillers et tu te retournes, essuyant les larmes qui coulent. Tu relèves la tête et tu regardes l’heure. Courage sweety, il ne reste plus que deux heures à souffrir ça, ensuite il ne te restera plus qu’à dormir tranquillement, rongée par le souvenir de ces mots, ces mots qui sortent de sa bouche pour dire qu’il l’aime alors que toi il ne t’aime pas… Respire, la vie, c’est toujours comme ça, qu’on soit p’tit ou grand, ça n’a pas d’importance. Plus tard, tu seras riche, tu partiras loin de lui, loin de ta mère trahie et tu emmèneras tes sœurs et ton frère, tu montreras à ta grande sœur combien tu l’aimes et tu lui prouveras, tu ne lui dira pas juste des paroles en l’air, pas comme lui. Tu t’effondres, et comme chaque soir tu essaie de penser à autre chose. Ta sœur ne se serait pas rabaissée à ce niveau là. Qu’est-ce qu’elle aurait fait, à la place ? Elle t’en aurait parlé. Ta sœur t’adore, mais c’est une pâle réplique de ton dévouement et de ton admiration brûlante que tu lui porte. Tu devrais lui en parler, et tu le sais. Mais tu ne le fais pas, parce que tu ne veux pas qu’elle soit malheureuse. Ça fait trois ans que tu l’entends murmurer à ses maîtresses qu’il les aime et qu’il en a marre de ses gosses et de sa femme, qu’il partira avec elle, loin, dès que le divorce sera arrangé. Ensuite il va dormir avec ta mère, qui lui sourit et lui dit qu’il travaille trop, encore, qu’il s’enferme des heures dans le bureau. Mais là, il n’en est qu’a la première amante. Dans deux heures, il partira, tu sais, sois forte, jusque là. Ensuite, tu pourras dormir. _____________________________________________________________________________________________________________________
« Alysson (Charisma) Xylander est née un 30 janvier, une date respectable, ainsi on ne pouvait pas prétendre lui sucrer son noël ou autre chose à cause des dates trop proches. C’est une brunette de 16 ans, qui voulait être blonde, avec plus de seins, être moins grosse et plus grande, et rentrer dans des jeans taille 36. Mais sinon, tout le monde l’adorait. Elle était polie, souriante, intelligente et généreuse, n’hésitant pas à aider les gens en cas de besoin, et jamais une méchanceté ne sortit de sa bouche. On la disait incapable de tuer une fourmi sans se mettre à pleurer, tant son âme était pure et bien lunée. Elle était croyante, allait à la messe tous les dimanches et toutes les personnes de son quartier la connaissait et lui disait bonjour en souriant ; elle ne manquait jamais de leur répondre. Ses parents étaient on ne peut plus fièrs d’elle. Ils ne passaient pas pour autant beaucoup de temps à s’en vanter, car elle n’aimait pas ça. Alysson était l’aînée d’une famille de 4 enfants. Après elle arrivait l’unique garçon, Aaron, de 6 ans son petit frère, puis Aaliyah, sa petite sœur adorée 8 ans plus jeune qu’elle ; et enfin, Abigail. On la voyait toujours en train d’aller chercher sa petite sœur, Aaliyah, qu’elle aimait tant et chérissait tant. Cette dernière l’adorait aussi, d’une manière démesurée, elle était son modèle, le pilier de sa vie. Qui aurait cru que ce parfait tableau cachait une vérité bien sombre ? Alysson ne s’aimait pas. Comme je vous l’ai dit plus haut, elle n’aimait pas son corps. Sa sœur était blonde comme les blés, et avait les mêmes yeux qu’Alysson. Mais elle était plus jolie. Son frère avait déjà plein de filles autour de lui. Et puis Abi, avec son air de filoute et toujours à faire les 400 coups, était admirée de tous. Alysson était juste aimée, pas admirée, a part de sa petite sœur. Pas de petit ami, pas de prétendant, pas de vrais amis ; elle rêvait d’être populaire. Ses parents n’avaient rien à faire d’elle ; enfin, sa mère, si, mais elle travaillait à des heures impossible et rentrait toujours tard le soir. Lentement, Alysson se mis à faire un régime pour avoir un beau corps, au moins. Lentement, les plumes de ses ailes s’en allèrent, une par une. Lentement, elle perdit ses forces. Lentement, elle mourut. Anorexie. Pourquoi je vous parle d’elle ? Je ne sais pas. Aaliyah, c’est moi. Je me sens responsable de sa mort. J’avais la moitié de son âge lorsqu’elle est partie. Je vous ai dit lentement, j’ai eu tort. Elle s’est détruite en un an, mais je crois qu’elle avait commencé avant. Je l’ai vu mourir, je l’ai soutenue, au début. Après, je l’ai implorée. J’ai même été odieuse avec elle, parfois. Mon meilleur souvenir de son corps meurtri, c’est sur le toit d’un garage abandonné, où passe le métro. Elle pouvait rentrer dans des mini-short et des débardeurs et n’hésitait pas. J’étais assise sur le toit, il faisait chaud, ce jour-là. Elle était debout, offrant son corps au soleil. Je l’observais, mal à l’aise. Pour une fois, je n’étais pas admirative. Je savais que ça pouvait la tuer, et je ne supportais pas cette idée. « - Pourquoi tu fais ça ? – De quoi ? –Ton régime. –Pour être belle ! Tu comprendras, un jour, ne t’inquiète pas ! » Elle m’avait souri et avait fais un petit saut. Elle s’était penchée et m’avait ébouriffé les cheveux. Je m’étais dérobée, et j’avais presque hurlé. « - Mais tu n’es pas belle ! Regarde-toi, si c’est ça, la beauté, je veux pas être belle ! Tu était mieux il y a deux mois, t’aurais du arrêter là ! » Le métro était passé, faisant voleter brusquement nos cheveux, et je l’ai vue tanguer sur le toit, cherchant à retrouver l’équilibre. Elle s’est approchée du bord, la mine soucieuse, et j’ai cru un instant qu’elle allait sauter. Je me suis levée, je lui ai pris la main et je l’ai serrée très fort en fermant les yeux. Je sentais tous les os de sa main, qui était froide ; et je me demandais si elle avait réellement chaud au point de se promener en débardeur et short. « Aly, s’il te plaît, tu n’es pas belle comme ça. J’ai pas envie de te voir mourir. » Elle a redressé le visage et a fixé le ciel. Violemment, elle a retiré sa main, et s’est écartée le plus possible de moi, comme si je puais. Je l’ai regardée, je l’ai fixée. Je ne voulais pas qu’elle me fuie. Je voulais juste qu’elle se rende compte, et qu’elle arrête. Elle a marmonné quelque chose que je n’ai pas compris, puis est descendue. Je l’ai suivie, elle a marché jusqu’a un fast-food, elle a poussé la porte et s’est arrêtée au seuil. Je lui ai pris la main en la poussant légèrement. Elle a demandé un hamburger et s’est assise. Elle l’a fixé longuement, avant de repousser l’assiette. « Je ne peux pas. » Elle a juste dit ça et elle a fermé les yeux, comme si la vue du hamburger l’insupportait. J’ai pris un couteau et je l’ai coupé en deux. J’ai pris une moitié et je lui ai donné l’autre. « Allez, ensemble. S’il te plaît, Aly, pour moi. » Elle m’a regardée, a pris le morceau et a croqué dedans, a mâché, avalé et a recommencé. J’ai mangé aussi, en la regardant. Et puis, d’un coup, elle s’est levée et est sortie en courant. Affolée, je l’ai suivie. Le directeur du fast-food nous a couru après. Elle a tout vomi dans une poubelle, et a fondu en larmes. Elle ne pouvait plus manger. Quelque chose en moi s’est brisé, et j’ai pleuré avec elle. Elle allait me quitter. Déjà que mon père nous avait abandonné, nous honorant de sa présence uniquement…J’ai pris son portefeuille et j’ai payé à contre-cœur le gros pleins de soupe, tout rouge, qui nous criait dessus. Je lui aurait bien fait bouffer, ses billets. Elle est partie en courant et en pleurant. Je me suis tournée et j’ai fait pareil de l’autre côté. En face, il y avait le gars le plus populaire et le plus admiré du lycée de ma sœur, qui nous regardait avec dégoût. Mais ni l’une ni l’autre ne l’avions vu. Je n’ai pas pu en parler à ma mère, alors j’en ai parlé à mon frère. Mais à dix ans, il ne savait pas quoi faire. On a supplié notre sœur de faire quelque chose, elle nous a dit qu’elle n’avait plus la force. Ensuite, c’était de parler qu’elle n’avait plus la force. Et puis, un jour, elle a fait un malaise au lycée. Elle s’est évanouie. Mon père était là. Il l’a regardée, a marmonné quelque chose, l’a ramené à la maison, lui a donné sa boisson préférée, qu’elle a bu avec soulagement. Alors, il a haussé les épaules, a posé la main sur son épaule frêle et est parti s’enfermer dans son bureau pour parler de ce qu’il se passait avec ses maîtresses. Si Alysson mourrait, il y aurait une bonne raison de divorcer. Je suis certaine que c’est ce qu’il a pensé, le connard. Je n’ai pas osé le dire à ma sœur, j’étais la seule au courant pour ses maîtresses ; je ne voulais pas qu’elle souffre encore plus. Elle m’a regardée, je l’ai serrée très fort dans mes bras. Le lendemain, elle s’est levée, douchée, habillée et est sortie pour aller en cours. Elle voulait vivre. C’est à ce moment qu’elle s’est reprise en main. Elle a demandé à ses amis de l’aider, mais il était trop tard. Deux ou trois l’ont aidée, au début. Mais c’était un soutien faible, bancal, pas le vrai appui dont elle avait besoin. Elle a été incapable de marcher un mois plus tard. Là, mon frère a menacé mes parents, a hurlé. Ma mère l’a fait hospitaliser. Elle est morte deux semaines plus tard. » Témoignage d’Aaliyah Desdémone Xylander __________________________________________________________________________________________________________
« Ouais, la plus grande est morte, ça fera un choc étouffé pour les gosses. Je vais la quitter, ma biche, t’inquiète pas. » Cinq. Elles sont cinq. Cinq pouffiasses à qui il répète la même chose et elles le croient. Bande de connes. D’un coup, tu as envie de te lever et d’aller lui dire que tu l’entends, de lui dire ce que tu penses de lui, de lui dire qu’il est horrible. Mais tu restes là, à pleurer ta sœur, a chialer sur ton sort, à haïr ton père, a sentir les larmes dégouliner de tes yeux, mouiller ton lit et tu souffres, encore plus qu’avant. Un rai de lumière à travers la porte te fais te redresser, tu essaie de sécher tes larmes, tu les caches, pour que ta mère ne les voit pas. Tu calmes ta respiration et tu la regardes entrer. Ce n’est pas ta mère. C’est ta sœur. Abigail, la petite démone, ta petite sœur malicieuse, qui pleure, elle aussi. À 6 ans elle est trop petite pour comprendre, et elle ne veut pas comprendre, de toutes façons. Elle te voit pleurer, elle court vers toi et se serre contre toi et tu pleures sur son épaule. D’un coup, tu la sens se raidir. Malgré tes pleurs silencieux, elle l’a entendu. Téléphoner à sa dernière maîtresse et toujours un peu plus bruyant, mais Abi l’aurait entendu quand même, tu le sais. Et quand elle l’entend dire des choses à sa maîtresse qu’il ne lui a pas dit depuis 4 ans, à elle, sa propre fille, elle se met à pleurer aussi. Elle se laisse tomber à côté de toi et comprend ta douleur. Tu pleures encore. Mais cette fois, tu n’es plus seule.
Dernière édition par Aaliyah D. Xylander le Sam 29 Aoû - 11:59, édité 3 fois | |
| | | Aaliyah D. Xylander
messages : 6
»SHITTY WORLD ♦ envie de: ♦ relationships: ♦ citation:
| Sujet: Re: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad Sam 29 Aoû - 11:43 | |
| Elle te jette un coup d'oeil, regarde votre mère, fixe ton frère, puis observe ton père avec un dédain incroyable, et un dégoût à vous faire vous-même vomir. Tu la regardes, et tu déglutis difficilement. Elle le hait. Jamais tu n'aurais cru qu'elle puisse haïr quelqu'un, surtout après ces années d'amour. Elle était la favorite, tu le savais. Sa favorite, la seule qu'il ne regarde pas sans la voir. Il ne sait pas que vous savez. Sa haine grandit chaque jour. Tous les soirs, elle vient dans ta chambre, et quand tu lui demandes pourquoi, elle te dit qu'elle ne peut pas supporter que tu supportes ça toute seule. ça te fais plaisir, et tu commences à te sentir moins seule. _______________________________________________________________ Inspire, souffle. Bon, aller chez un psy, ce n'était pas la mort, non plus. Une idée de sa mère, qui trouvait que depuis son entrée au lycée, Aaliyah était encore plus renfermée sur elle même. La jeune fille regarde la papier de sa cigarette se consumer doucement, avant d'en reprendre une bouffée. 16 ans. Le lycée, la cigarette. L'envie irrépressible de devenir comme sa soeur. Ses cheveux ont été teints, elle ne croit pas à l'amour. Son père est encore là. Abi vendra la mèche ce soir. Aaron est au courant depuis deux mois. Pas leur mère. En entrant dans le cabinet, c'est de ce soir qu'à peur Aali. La psy lui sourit. Ce n'est pas une vieille peau comme elle aurait pu l'imaginer. « Bonjour, Aaliyah, très joli prénom, d’ailleurs, installe toi, je t’en prie. - Merci, ce n’est pas moi qui l’est choisi. » Aaliyah obéit pourtant, s’asseyant sur le fauteuil confortable situé en face de la psy. Elle n’a aucune idée de quoi s’attendre et regarde son interlocutrice, comme elle regarde toujours les gens : elle les fixe et attend. « Tu te sens malheureuse, dans la vie ? » Un grand silence suit cette question. Aaliyah réfléchit. La réponse est oui, évidemment, mais l’admettre, ce serait une défaite pour elle, et elle ne peut pas se le permettre, au risque de se mettre à pleurer. Elle se rend soudainement compte qu’elle n’a aucune envie d’être là. Elle observe la porte, se demandant si elle pourrait s'enfuir et aller sur un toit quelconque, pour griller une clope en paix et ne penser à rien. On la dit stupide, parce qu'elle ne pense presque jamais, et elle ne réfléchit que très peu. C'est vrai, et alors ? Elle s'en fiche totalement. Les gens l'aiment parce qu'elle est belle, l'envient parce qu'elle est invitée partout, dans toutes les fêtes et chaque jour, elle sourit ; dissimulant les antidépresseurs dans un sac à dos à la mode. Elle souffre tous les soirs, elle se sent mal. Très loin du rôle de la grande soeur protectrice, elle croit en Abi et lui fait confiance. Elle n'a jamais su vivre autrement qu'en se rattachant à quelqu'un, elle est dépendante d'aide. Elle est loin la belle enfance dorée où elle trainait avec sa soeur, avant qu'elle ne chute. Cette fois, Aaliyah n'a plus que ses yeux pour pleurer. Elle ne répond pas. Elle attend. La psy s'en rend compte au bout de deux minutes de silence, et elle rompt enfin le silence. « Parle moi de ton entourage. - Mon entourage ? -Oui, ta famille, par exemple. - Ma famille ? » La psy hoche la tête. Aaliyah sent les larmes lui monter au yeux sans qu’elle puisse les retenir, et elle lutte pour ne pas se noyer dedans. « Eh bien, il y a…ma grande sœur ; qui est morte d’anorexie. Mon frère ; qui a un problème avec l’alcool. Ma petite sœur ; qui hait mortellement mon père. Mon père ; qui dit à ses maîtresses qu’il les aime tous les soirs alors qu’il ne nous regarde pas. Et puis, il y a ma mère…Trop peu présente. » Silence, la psy note des choses sur son cahier, et une larme roule sur la joue d’Aaliyah, qui doucement, sent cette sensation d’étouffement l’oppresser de toutes part. ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas pleuré. Et ce n’était pas forcément dérangeant. « Tes parents sont divorcé ? -Non. Ma mère ne sait pas pour… les maîtresses. Moi, je le sais depuis que j’ai six ans. Et Abi depuis que j’ai 9 ans. Aaron, depuis deux mois, et il nous a dit qu’il fallait qu’on le dise, alors on le fera ce soir. - Qu’est-ce que tu ressens, a faire ça ? - Le soulagement, l’espoir que ça se finira, mais surtout… la peur. Peur de la réaction de ma mère. Peur de mon père. Peur pour nous. » Elle s’écroule. Elle le fera, elle le sait ; elle le doit, elle n’a plus le choix, désormais, il faut agir. Et puis, elle n’est pas seule. _______________________________________________________________ Tu la regardes, rouge de colère, le regard pleins de haine. Dans ses yeux, tu vois la douleur. Abi l’a hurlé, ça y est. Il te regardes, mal à l’aise, n’osant pas regarder sa femme. Ton frère te prend la main sous la table, tu prends celle d’Abi. Ta mère, en face de toi, te fixe sans te voir. Son regard vide, brisé. La tristesse, la douleur. Tu ne sais pas quoi faire. Elle dit d’une voix blanche de les laisser, et Abi fond en larmes. Elle ne voulait pas lui faire de mal. Juste le dire. Son père souffre, elle est contente mais votre mère… Aaron vous serre toutes les deux dans ses bras, et sur sa joue roule une larme que tu essuies en ayant une pensée à la psy. Vous sortez tous les trois, dans la fraîcheur du soir ; et tu t’allumes une clope, en en proposant une aux autres. Voilà, c’est fait. Plus qu’a attendre. Attendre quoi, au juste ? Tu pleures. Tu te demandes ce que tu as fait pour mériter ça, et tu te dis que dieu n’existe pas. Un goût amer dans la bouche, qui n’a rien en rapport avec la cigarette, t’afaibli et te meurtris. Tu souffres, pauvre conne, et tu sais très bien pourquoi. Et tu sais bien que rien n’y changera. Aaron se glisse entre vous deux, et vous prend par la taille. Loin du grand frère qui se la veut protecteur, il veut votre soutien, et montrer qu’il est là, lui aussi.
Plus terrible qu'un ouragan, plus mortel que sa propre mort...perdre quelqu'un. Encore. Aaliyah revoit Abigail crier et fondre en larmes ; elle revoit ton frère qui se recule, hébété et elle revoit le sang par terre, sous le corps inerte de sa mère. Sa mère s'est suicidée. Les larmes, amères, coulent sur les joues de la jeune fille. Elle se rappelle d'avoir parlé à sa mère, pas sûre de ce qu'elle faisait, en lui disant le nombre d'années de mensonge. Deux semaines plus tard, sa mère se donnait la mort. Et elle s'en sentait responsable. Abi pleure contre elle, et elle a froid. Elle voit sa psy qui l'observe, ses amis qui l'entourent, mais elle ne les sent pas.
Ici tout est blanc, et tu résistes encore ? Pourquoi ? Pauvre folle, tu sais très bien où tu es, et tu tentes de résister encore. Écoutes moi, tu sais que j'ai raison, je t'ai guidée depuis toujours, tu le vois, dans ton miroir. Ta lutte est interne, tu es internée, c'est plutôt drôle non ? Je t'ai faite grandir toute ta vie, je t'ai guidée, écoute moi ! Cesse de croire que je te répètes toujours la même chose. Ta conscience, c'est moi. C'est toi qui perd le nord. pas moi. Tu crois que cette vois qui te parles, tu seras mieux ? Tu en as eu assez, quand tu as revu du sang, en sciences, c'est pas ta faute. Ni la mienne. Tu t'es enfuie en courant sans que personne ne comprennes pourquoi, alors que les images de ta mère au sol et de son sang, son sang rouge, le rouge qui tachait la moquette du bureau ; oui, TU L'AS VU !! Et ce jour là, tu as abandonné. Aaron réussissait grâce à l'amour, Abigail s'en sortait à l'aide de ses profs, mais toi, tu étais seule. Quand ton frère t'as vue, dehors, toute seule en train de pleurer, de vaciller, il a courut à rescousse. Mais tu n'as pas répondu. Et quand les services sociaux sont venus, ils t'ont emmenée ici. Tu es folle. C'est le mot qui te définis. L'asile, c'est nul. Tu revois ta psy, ta famille et les autres, mais en plus des médecins viennent te voir. Il te faut un but, une destination et tu dois te chercher une passion, que tu trouves. La photographie. Et en sport, tu choisis la gymnastique. Tu devrais arrêter, maintenant. Je peux prendre le relais, tu sais. Tu ne sers plus à rien, tu ne comprends plus rien, personne ne te comprend. Tu as tout perdu, tu sais. Cesse de lutter. _________________________________________ N'abandonne pas. Abi. Deux mots et une signature. Elle est partie autre part, Abi, elle a fuit la maison, son père et vit comme une grande, désormais. Aaliyah n'entend plus la voix. Elle a résisté, et elle a gagné. Demain. ce mot est tellement beau... Demain, elle s'envole, pour vivre, enfin. Après un ans de captivité. Elle s'en va à son tour.
Dernière édition par Aaliyah D. Xylander le Sam 29 Aoû - 18:07, édité 3 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad Sam 29 Aoû - 11:47 | |
| Welcome =) & bonne continuation (n'oublie pas de mettre un avatar ^^) |
| | | Aaliyah D. Xylander
messages : 6
»SHITTY WORLD ♦ envie de: ♦ relationships: ♦ citation:
| Sujet: Re: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad Sam 29 Aoû - 11:51 | |
| merci^^ Ben faut que je me décide de qui prendre, et je le mettrais^^ | |
| | | Joy S. Wilson Joy • I know; I am better than you . You lose; I win .
messages : 77 ▌Copyright : © Cornedrue ;
»SHITTY WORLD ♦ envie de: ♦ relationships: ♦ citation:
| Sujet: Re: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad Sam 29 Aoû - 11:59 | |
| | |
| | | Aaliyah D. Xylander
messages : 6
»SHITTY WORLD ♦ envie de: ♦ relationships: ♦ citation:
| Sujet: Re: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad Sam 29 Aoû - 11:59 | |
| | |
| | | Aaliyah D. Xylander
messages : 6
»SHITTY WORLD ♦ envie de: ♦ relationships: ♦ citation:
| Sujet: Re: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad Sam 29 Aoû - 19:21 | |
| double post, désolée T_T Je pense avoir fini =) | |
| | | Jaxhuem N. Minserra
MY QUEST •• J'ai un problème blond d'un mètre soixante-dix.
messages : 30
»SHITTY WORLD ♦ envie de: ♦ relationships: ♦ citation:
| Sujet: Re: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad Mar 1 Sep - 0:37 | |
| Bienvenue et bonne continuation !
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad Mar 1 Sep - 11:21 | |
| Il super ton rp =) Validée ! Bienvenue parmi nous ^^ |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad | |
| |
| | | | Aaliyah Desdémone Xylander • Bad girl stay bad | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |